Zoom sur le dispositif intra-utérin

Zoom sur le dispositif intra-utérin

Citron, vinaigre, huile d’olive, extrait de racines de framboisier, ou encore savon noir, bicarbonate et capes de lin… Ces recettes d’un autre temps, aussi archaïques qu’inefficaces, furent parmi les premières expériences contraceptives. Heureusement, aujourd’hui, il existe pléthore de contraceptifs sûrs. Pilules, implants, préservatifs, anneaux vaginaux, patchs, ligature des trompes, vasectomie… Choisir n’est pas si aisé. Je vous propose un zoom sur le dispositif intra-utérin.

sterylet

Plus connu sous son ancien nom, « stérilet », le dispositif intra-utérin a longtemps souffert de mauvaise réputation. Dans l’imaginaire collectif, il pouvait rendre stérile – merci à son nom ! On le soupçonnait également d’être vecteur d’infections sexuelles… Et pourtant, cette méthode a largement fait ses preuves avec une efficacité réelle qui approche les 98 %. Ce n’est pas donné à toutes les méthodes contraceptives. À titre d’exemple, la pilule oestroprogestative a une efficacité réelle de 91 % et le préservatif masculin de 85 % seulement. En théorie, l’efficacité de la pilule contraceptive – comme celle des préservatifs – frôle les 99 %. Mais ces méthodes sont dépendantes des utilisateurs alors que le stérilet, une fois posé, c’est la sérénité !

Stop aux idées reçues

Le dispositif intra-utérin n’est pas uniquement la contraception de la femme mûre. Nullipare (doux nom de la femme sans enfant dans le jargon), fraîchement maman, allaitante, mère ou jeune grand-mère… des femmes de 20 ans comme de 45 ans choisissent cette méthode. Et lorsque le désir d’enfant survient avant la période des cinq ans, il suffit de retirer le dispositif pour retrouver sans délai sa fertilité normale. Contrairement à la pose d’un implant contraceptif, l’insertion du dispositif intra-utérin ne nécessite aucune anesthésie. Elle se fait en cabinet libéral chez votre médecin ou votre sage-femme. L’idéal est de profiter de la fin des règles. On s’assure ainsi qu’aucune grossesse n’est en cours. Le col de l’utérus est perméable, l’insertion est plus aisée. Une petite toux, et hop ! voilà notre petit dispositif en forme de T qui déplie ses bras dans la cavité utérine, tout en douceur et sans douleur. L’insertion du dispositif peut être à peine plus désagréable qu’un frottis ! Même s’il est très bien doté, Chéri ne peut pas toucher ou déplacer le stérilet pendant l’amour. Le dispositif est à l’intérieur de l’utérus. Seuls deux fils discrets – utiles pour le retrait – apparaissent à la sortie du col, mais se cachent ensuite dans les profondeurs des culs-de-sac vaginaux ! Il arrive malgré tout à certains hommes de les percevoir et de se sentir incommodés. Auquel cas, il est toujours possible pour votre praticien de raccourcir les fils.

Des hormones ou pas !

Deux types de dispositifs intra-utérins sont actuellement disponibles. Le premier, au cuivre, a l’avantage de ne diffuser aucune hormone. Un mode d’action mécanique renforcé par la présence du cuivre, qui présente assez peu de contre-indications et surtout peu d’effets indésirables. Bien qu’il augmente quelque peu les saignements au cours des règles, il est probablement le mieux toléré des deux. Le second type de dispositif est hormonal. Il diffuse uniquement de la progestérone. À ce titre, il a l’avantage de réduire progressivement le flux des règles jusqu’à parfois l’aménorrhée… et le désavantage de ne pas convenir à toutes !

Par ailleurs, un tiers des femmes ont décrit des saignements incommodants, irréguliers et d’abondance variable. Si le dispositif intra-utérin hormonal ne fait pas l’unanimité, il en ravit plus d’une !

 

La meilleure contraception est celle que vous aurez choisie !

 

Bien sûr, les dispositifs intra-utérins sont d’excellents moyens de contraception, quel que soit votre âge et même si vous n’avez pas d’enfant. Les indications médicales doivent vous guider dans votre choix de méthode. Cependant, in fine, vous êtes la première à savoir celle qui vous conviendra. Les sportives ou les grandes voyageuses opteront probablement pour un dispositif sans contrainte et sans règles ! D’autres, au contraire, seront rassurées d’être réglées comme des horloges et sous pilule, alors que certaines s’épanouiront parfaitement grâce aux préservatifs, à un anneau vaginal ou à un implant. Quelle que soit votre contraception, un examen gynécologique annuel est indispensable.

Ducandas,

feminasantenc@gmail.com